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BIBLIOGRAPHIE

 

 

Sans être exhaustive, cette revue de bibliographie dédiée à l’échographie musculo-squelettique propose un bref survol des travaux  publiés dans les principales revues d’imagerie depuis le début de l’année 2013.

 

 

INTERVENTIONNEL

 

Narouze SN et al. Sonographically-guided cervical facet nerve and joint injections: why sonography? J Ultrasound Med. 2013; 32(11): 1885-96.

Cet article propose une revue de l’anatomie et échoanatomie utile dans la réalisation d’infiltrations échoguidées des interlignes zygapophysaire cervicaux mais également des branches nerveuses médiales qui leur sont destinées. Cette technique, outre sa facilité d’accès et son caractère non-irradiant, offre selon les auteurs la possibilité d’éviter les vaisseaux adjacents dont on sait qu’ils sont facilement cathéterisés par erreur lors des gestes radioguidés (7% des cas selon une série). 

 

Provenzano DA et al.  Sonographically-guided lumbar spine procedures. J Ultrasound Med. 2013; 32(7): 1109-16.

Cet article de revue, rédigé par les mêmes auteurs que dans l’article sus-décrit, rapportent les mêmes données à l’étage lombaire.

 

Wu PT et al. Sonographically assisted percutaneous removal of screws in dynamization of the interlocking intramedullary nail. J Ultrasound Med. 2013 Feb; 32(2): 319-24.

Dans le cadre de l’enclouage centromédullaire des fractures, le retrait des vis de verrouillage proximales ou distales est parfois un challenge pour le chirurgien malgré l’analyse de la cicatrice cutanée et l’usage de la fluoroscopie. Cette série originale portant sur 31 vis chez 20 patients souffrant d’un retard de consolidation démontre l’utilité du guidage échographique dans le repérage puis l’abord « en direct » des têtes de vis de verrouillage. Le temps opératoire moyen était de 3,5 minutes. L’avantage majeur de la technique est d’être réalisée sous simple anesthésie locale et sans garrot pneumatique.

 

 

ANATOMIE ET DIAGNOSTIC

 

Ives E et al. Subscapularis tendon tears: a common sonographic finding in symptomatic postarthroplasty shoulders. J Clin Ultrasound. 2013 Mar-Apr; 41(3): 129-33.

Cette étude rétrospective attire l’attention sur la fréquence des lésions du tendon sous-scapulaire dans le cadre des prothèses d’épaule et l’explique par le fait que le tendon est traversé par l’abord chirurgical. La prévalence des lésions atteindrait 51% des cas contre des chiffres plus modestes dans un groupe contrôle indolore (d’effectif somme toute très faible) ou chez des patients porteurs de lésions de coiffe opérées et indemnes d’arthropathie

 

Ustuner E et al. Sonographic examination of the common extensor tendon of the forearm at three different locations in the normal asymptomatic population. Surg Radiol Anat. 2013 Sep; 35(7): 547-52.

On le savait déjà, l’insertion proximale du tendon commun des extenseurs sur l’épicondyle latéral est le fait de variations physiologiques qu’il faut impérativement intégrer en routine clinique. Cet article explore l’aspect échographique de 200 tendons chez 100 sujets sains. Il démontre que le tendon est physiologiquement plus épais du coté dominant et s’amincit vers sa distalité. Il montre aussi la fréquence d’une petite hyperostose mais surtout d’authentiques signes de « tendinopathie » dans 12% des cas. Le seul facteur corrélé à ces modifications était le coté dominant mais, de façon intéressante, l’âge ne l’était pas. Un article à bien garder en tête, donc.

 

Le Corroller et al. Anatomical study of the dorsal cutaneous branch of the ulnar nerve using ultrasound. Eur Radiol. 2013 Aug; 23(8): 2246-51.

La branche dorsale du nerf ulnaire nait au tiers distal de l’avant-bras et chemine le long du bord ulnaire de la main. Elle est purement sensitive et peut être lésée en cas de chirurgie ou de plaie de cette région. Cette étude anatomique confirme la visibilité de ce nerf en échographie, décrit sa topographie exacte en amont de sa traversée aponévrotique et montre qu’une manœuvre dynamique d’hyperpronation éloigne cette branche du point d’entrée usuel utilisé en arthroscopie du poignet.

 

Michelin  P et al. Thickening of the inferior glenohumeral capsule: an ultrasound sign for shoulder capsular contracture. Eur Radiol. 2013 Oct; 23(10): 2802-6.

Plusieurs articles récents ont montré la performance de l’IRM dans le diagnostic de capsulite rétractile et notamment via des modifications de l’intervalle des rotateurs ou du récessus axillaire. La série originale rapportée ici démontre la valeur de l’épaississement du ligament gléno-huméral inférieur en cas de capsulite rétractile. La mesure est réalisée sur une épaule en abduction.

 

Long SS et al. Sonography of greater trochanteric pain syndrome and the rarity of primary bursitis. AJR Am J Roentgenol. 2013 Nov;  201(5): 1083-6.

Cette série rétrospective portant sur 877 patients porteur d’une douleur péritrochantérienne étudie la prévalence des signes incluant tendinopathie des glutéaux, rupture des glutéaux, souffrance du tractus iliotibial et bursite péri-trochantérienne, en insistant sur la relativement faible prévalence de cette dernière dans les douleurs péritrochantériennes (20.2%). On pourra regretter que la série n’inclue pas de gold standard diagnostique et qu’elle semble ainsi méconnaitre la fréquence des modifications non-symptomatiques des tendons à l’âge de la population étudiée (moyenne  de 54 ans). La question de la spécificité de la bursite, intéressante pour certains, n’est donc pas abordée.

 

Bianchi S et al. Ultrasound of talocalcaneal coalition: retrospective study of 11 patients. Skeletal Radiol. 2013 Sep; 42(9): 1209-14.

La synchondrose sous-talienne est une cause classique de douleur médiale de cheville que la radiographie standard peine parfois à documenter.  L’âge de survenue des douleurs oscille entre la deuxième et la quatrième décennie. Cet article étudie rétrospectivement 11 cas découverts lors de l’examen échographique et rappelle l’intérêt d’une exploration systématique de l’articulation sous –talienne lors de l’examen du versant médial de la cheville. La sonde doit être placée dans le plan coronal en regard du ligament deltoïde et des tendons fléchisseurs, observant en profondeur le talus médial et le sustentaculum tali qui représentent les berges de l’articulation. Une sémiologie propre à la synchondrose et à la synostose est proposée. 

 

Kantarci F et al. Median nerve stiffness measurement by shear wave elastography: a potential sonographic method in the diagnosis of carpal tunnel syndrome.  Eur Radiol. 2014 Feb; 24(2): 434-40.

On connaît la performance des critères morphologiques dans le diagnostic échographique du syndrome du canal carpien. Cette étude prospective avec bras contrôle démontre également l’utilité de l’élastographie ultrasonore dans cette démarche, l’augmentation de la vitesse de propagation des ondes ultrasonores dans le nerf relevant à la fois d’une augmentation de pression globale dans le canal carpien (cause de la souffrance chronique) et de la présence d’un œdème et d’une prolifération fibroblastique cicatricielle (conséquence de la souffrance). L’utilisation d’une valeur seuil de 40.4 Kpa offrirait, selon l’étude, une sensibilité de 93,3%, spécificité de 88,9%, VPP de 93,3% et VPN de 88,9%.

 

Miyamoto H et al. Intracarpal tunnel contents: evaluation of the effects of corticosteroid injection with sonoelastography. Radiology. 2014 Mar; 270(3): 809-15.

Dans le même esprit, l’équipe autrichienne d’Andrea Klauser démontre par l’élastographie que la dureté du contenu du canal carpien est plus élevée chez les sujets porteurs d’un syndrome du canal carpien que chez des volontaires sains. En outre, chez les patients malades, cette dureté élastographique diminue significativement six semaines après réalisation d’une infiltration cortisonée.

 

Lapegue F et al. Ultrasonography of the brachial plexus, normal appearance and practical applications. Diagn Interv Imaging. 2014 Mar; 95(3): 259-75.

Cet article de revue est intéressant à double titre. Grâce à quelques “trucs” échoanatomiques, portant notamment sur la morphologie du processus transverse de C7 et la détection de l’artère cervicale profonde, il rend simple l’identification des racines nerveuses qui composent le plexus brachial.  Dans un second temps, il montre l’intérêt en routine clinique de l’échographie, dans l’exploration du syndrome de la traversée thoraco-brachiale ou des traumatismes par avulsion notamment. Il discute enfin l’apport de la technique dans l’épineux problème des plexopathies sur terrain néoplasique, situation dans laquelle on sait que l’imagerie peine parfois à différentier envahissement tumoral et plexite radique. 

 

Stecco A et al. Ultrasonography in myofascial neck pain: randomized clinical trial for diagnosis and follow-up. Surg Radiol Anat. 2014 Apr; 36(3): 243-53.

Un article étonnant qui démontre la présence d’un épaississement échographique des fascias périmusculaires de certains muscles du cou dans le cadre du syndrome myo-fascial. La mesure est faite sur les fibres distales du muscle sterno-cléido-mastoïdien et les fibres moyennes du muscle scalène moyen. Cette modification relèverait d’une densification du tissu collagène.  Une bonne corrélation est notée entre cette épaisseur et des critères cliniques quantifiés. Plus étonnant encore, cette épaisseur diminue après traitement symptomatique par physiothérapie.

 

Birn J et al.  Sonographic evaluation of hip joint effusion in osteoarthritis with correlation to radiographic findings. J Clin Ultrasound. 2014; 42(4): 205-11.

Malgré un petit effectif, cette étude attire l’attention sur l’abondance de l’épanchement articulaire en échographie dans le cadre de la coxarthrose destructrice rapide. En l’absence d’autre explication que l’arthrose à une douleur de hanche (inflammatoire notamment) la présence de ce signe devrait, selon les auteurs, faire craindre une évolution défavorable à moyen terme. 

 

 

 Dernière modification de la page le 3 Octobre 2014

 
 
 

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